Nous pleurons la découverte d’un charnier contenant les restes de 215 enfants à l’ancien pensionnat de Kamploops (Colombie-Britannique), ainsi que la plus récente découverte de 751 enfants enterrés dans des tombes non marquées près du pensionnat indien de Marieval (Saskatchewan). Nous voulons également souligner la découverte de 104 enfants à Brandon (Manitoba), 38 autres à Régina (Saskatchewan) ainsi que 35 corps additionnels à Lestock (Saskatchewan). Il s’agit d’un rappel brutal des sombres réalités que les peuples autochtones ont endurées dans les tentatives du Canada en matière d’assimilation. Le génocide culturel infligé par le système des pensionnats du Canada et le traumatisme intergénérationnel que subissent les survivants des pensionnats ainsi que leurs familles ont laissé des traces à ce jour. L’adoption de la ‘Loi sur les Indiens’ ainsi que la déclaration de John A Macdonald de « tuer l’Indien au sein de l’enfant » ont entraîné l’horrible réalité des vies innocentes perdues.
Le premier pensionnat a ouvert ses portes en 1831 au Mohawk Institute de Brantford, en Ontario, et le dernier à fermer ses portes était le pensionnat indien Gordon en Saskatchewan en 1996. On estime qu’environ 150 000 enfants métis, inuits et des Premières Nations ont été séparés de leur famille et forcés à fréquenter ces écoles, où au moins un étudiant sur 50 est décédé.
Nous devons reconnaître ce que ce pays, que nous appelons le Canada, a fait aux peuples autochtones. Nous devons saisir cette vérité et agir pour que cela ne se reproduise plus jamais. De plus, nous devons considérer les peuples autochtones comme des partenaires dans la guérison et la réconciliation.
Cordialement,
Linda Dugas Iva McNair
Directrice exécutive Présidente du Conseil d’administration